« low tech », « upcycling », « kintsugi », des mots barbares…

C’est bien tout ça,.. mais c’est loin d’être clair pour tout le monde.

ALORS FINALEMENT, DE QUOI IL EN RETOURNE ?

Tout d’abord, on peut dire que tous ces termes trouvent leur place de manière tout à fait légitime dans la transition rapide que nous devons mettre en place, pour survivre aux changements climatiques.

Si vous faites partie des rares et derniers climato-sceptiques, je vous encourage à mettre vos sens en éveil. Vous noterez vous-même que les écarts de température sont de plus en plus grands sur des périodes de plus en plus courtes. Que nous croyons ou pas, que nous sommes les responsables de ces événements, nous ne pouvons les ignorer. Les scientifiques annoncent des périodes de sécheresse et de famine de plus en plus importantes et dans tous les pays du monde, ..sans parler des épidémies et des guerres.

Pour ralentir le processus, nous nous devons de nous adapter. La croissance n’a plus sa place dans notre monde. Elle engendre en effet de nombreux dysfonctionnements, par exemple, l’amenuisement des ressources naturelles, la destruction des habitats naturels, des rejets de produits toxiques dans l’environnement et donc la disparition de la biodiversité… Et comme nous sommes toujours plus rapides dans nos actions aveuglément meurtrières, nous courons à notre perte dans très peu de temps.

LOW TECH

C’est là que le low-tech intervient. Vous l’aurez peut-être remarqué, le terme « low tech » (ou basse technologie) est construit de la même façon que « high tech » (ou haute technologie), bien que ces deux-là soient opposés.

En considérant que le low tech et le high tech sont deux personnes, on peut dire qu’ils ont des points en commun puisqu’ils se disent tous deux innovants. Néanmoins, la basse technologie surpasse aujourd’hui la haute technologie, car cette dernière est trop gourmande en énergie et en matières premières. Or, pour avoir le moins d’impact possible sur l’environnement et ainsi éviter l’accélération du déclin du vivant, dont nous faisons partie, la solution la plus simple est de réduire drastiquement nos activités énergivores.

L’un des avantages du low tech est son coté ÉCOLO RÉSILIENT, il nous oblige à nous poser des questions fondamentales sur nos essentiels, à consommer très peu, voire pas d’énergie, à rebondir sur des problématiques de façon raisonnée, à respecter ce qui nous entoure et pour cela, à comprendre et donc à connaitre le monde qui nous entoure.
Un autre avantage (et pas des moindre) est sa FLEXIBILITÉ, il ne demande pas de matières premières particulières, puisqu’il met à profit ce qu’il a à disposition localement, il répare, transforme, redonne vie à un objet désuet avec peu de moyens et en tirant partie des caractéristiques des matériaux qu’il récupère.

QUELQUES EXEMPLES CONCRETS

LOW TECH ET ARTISANAT D’ART

Même si nous n’en avons pas conscience, le low tech est très présent dans l’artisanat d’art. Le moins qu’on puisse dire est que l’artisan d’art est un spécialiste de la débrouillardise. Il est à la fois architecte, créateur et constructeur, ingénieur et technicien scientifique. C’est un véritable investigateur. Un chercheur, qui fabrique ses propres outils et les adapte en fonction du travail qu’il doit effectuer. Il est économe et connait la valeur des matières qu’il façonne : pas seulement leur valeur monétaire, mais surtout leur valeur, propriétés et caractéristiques, physiques et chimiques.

UPCYCLING

Le designer écolo s’est lancé le défi de créer à partir d’éléments de rebut. On avait vu cela chez les artistes, et bien l’intention a évolué vers l’upcycling. La différence est que l’upcycling met à l’honneur le déchet en le rendant à la fois unique et de qualité. L’upcycling se distingue du recyclage par le fait qu’il fait l’économie de la transformation de la matière. Ainsi, le rebut est réutilisé tel quel.

KINTSUGI

Dans cette logique de transformation économe et respectueuse, on trouve le kintsugi. Le kintsugi consiste à réparer une céramique cassée avec de l’or, en mettant en évidence ses brisures. La philosophie principale du kintsugi est la résilience, ou l’acceptation et le dépassement d’un événement négatif pour en faire quelque chose de positif.

AVEC UN PEU DE RECUL,…

…on peut affirmer que tout ces termes se rejoignent et nous ouvrent les portes vers une économie véritable.

Cette pensée radicale, bouleversante et réaliste est la source de l’aboutissement des créations LMAAtelier. C’est en ce sens que je les considère comme des incarnations du low tech, inspirées de l’intelligence de la nature. On peut dire que le low tech et la nature ont un peu la même philosophie et par conséquent, les créations que je propose sont rattachées à la fois au monde des humains et à celui de la nature.

VOUS POURREZ DÉCOUVRIR LES CRÉATIONS « LMAATELIER » AU MOIS D’AOÛT 2019, PROBABLEMENT LA SEMAINE DU 19 AU 25, À LA GALERIE « CHAMP LIBRE », AU 21 RUE DES POLINAIRES 31000 TOULOUSE (MÉTRO CARMES). J’ai hâte de vous y voir.

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